Partie 1

Chapitre 2 : Où un nouvel arrivant entre en scène

Quelques mois après la rentrée, environ en novembre, tu es en cours de
maths lorsque la principale toque et rentre. Derrière elle suit un garçon un peu
musclé mais svelte, avec un visage triangulaire et des yeux assortis à ses
cheveux, d'un brun profond. Il est légèrement plus grand que toi. Bref, très
craquant. Trop. Tu entends toutes les filles de ta classe soupirer en cœur. Belle
synchronisation ! Tu penses alors à David qui est dans la classe d'à côté. Même
s'il est beau, il ne ferait pas le même effet, avec ses cheveux roux et bouclés.
Le prof de maths te ramène à la réalité.
P : « Je vous présente . . . .Il partagera tous vos cours désormais. Je compte
sur vous pour bien l'accueillir. J'ai regardé ton dossier, tu as de très bonnes
notes. Tu n'as qu'à te mettre à côté d'Esther, la brune de la rangée de droite.
Tu pourras l'aider, elle a un peu de mal. »
Super ! Un petit compliment au passage, ça fait toujours plaisir ! Tu rougis
comme une tomate. Lui te sourit, d'un sourire... craquant !
T : « Salut !
. . .: Salut ! Alors comme ça, tu as du mal en classe ?
T : Pas du tout. J'ai sauté une classe.
. . . : Ah bon ? Mais le prof a dit que...
T : Le prof m'a confondu avec Estelle. (Tu lui montres une grande blonde.)
. . .: Euh.. OK. Vous travaillez quoi, en ce moment ?
T : (Tu regardes discrètement dans ton cahier.) La double distributivité.
. . . : Je l'ai pas encore appris, tu peux m'expliquer ?
T : Hum ! Tu es bon en français ?
. . . : Tu as esquivé ma question!
T : Mais toi aussi ! »
Vous restez quelques minutes, sans vous parlez, parce que vous êtes tous les
deux très têtus.
T : « D'accord, j'avoue, j'y comprends rien aux maths !
. . . : T'inquiètes ! Je suis nul en français. »
Vous commencez à rigoler mais le prof vous interrompt.
P : « Je sais que c'est toujours très intéressant un nouveau dans une classe,
mais j'aimerais que vous vous concentriez sur le cours. »
Vous vous rendez alors compte que tous les gens autour de vous vous
dévisagent, avant de se tourner vers le prof. Le cours reprend. Tu te mets à lui
expliquer le fonctionnement du collège : les régimes, les services, la
permanence...Lorsque la sonnerie retentit, vous vous rendez au cours de
français. La prof le met encore à côté de toi. Tu es contente car tu le trouves
sympas et très drôle, mais les autres filles sont jalouses. Vous discutez encore pendant cette heure-là et tu apprends qu'il est fils unique, comme toi. À
l'heure de la récréation, vous vous séparez à regret et tu vas rejoindre David.
D : « Coucou, ça va ?
T: Oui et toi ?
-7-D : Ouais, ouais. C'était qui le mec avec qui t'étais ?
T : C'est un nouveau dans ma classe. Il s'appelle . . . . On est à côté en maths et
en français. Il est super sympas.
D : Ah bon. Il fait quoi comme sport ?
T: Je sais pas. On n'a pas parlé de ça.
D : Vous avez parlé de quoi, alors ?
T : Des cours, du collège, des profs et puis un peu de la famille. Des trucs
comme ça, quoi.
D : Tu lui as parlé de moi ? »
Oh non ! Tu n'as même pas parlé de David à . . . . Mais si tu lui avoues, il va te
faire une crise de jalousie. Alors, tu fais la seule chose que tu peux faire : tu
mens.
T : « Bien sûr ! Tu es très important dans ma vie ! »
Tu l'embrasses rapidement pour illustrer tes propos. Il est surpris car c'est
rare que tu l'embrasses en public. Pour clore le sujet, que tu n'as pas vraiment
envie d'approfondir, tu proposes de rejoindre vos amies et il te suit. À la fin de
la récréation, tu te rends à ton prochain cours : sport, c'est-à-dire danse
classique. Tu rejoins Jeanne et Emma, tes amies du cours de danse. Elles sont
toujours ensemble et chacune finit la phrase de l'autre. On dirait des jumelles.
Aujourd’hui, elles paraissent toutes excitées.
E : « Devine quoi !
T : ...
Je : Il y un nouveau !
E : C'est un mec un plus !
Je : Ça nous changera de Matthieu.
E : D'accord avec toi ! Je déteste quand il me porte ...
Je : Ou quand on fait un pas de deux ! »
Tu te dis que c'est vraiment la journée des nouveaux pour qu'il y en deux.
Vous allez vous changez, tandis qu'Emma et Jeanne piaillent. Tu les regardes
se chamailler en souriant.
Je : « Je te dis , moi, qu'il est plus beau que Robert Pattinson !
E : N'importe quoi ! Personne ne peut dépasser Robbie en beauté. »
Tu as hâte de rencontrer ce nouveau qui les met dans un état pareil. Une fois
en tenue, vous allez dans la salle et là, surprise ! C'est . . ., le fameux nouveau !
Tu n'aurais pas deviné. Pourtant, c'est vrai qu'il a vraiment la carrure pour être
danseur. Tu vas vers lui.
T : « Je ne savais pas que tu faisais de la danse.                                                               . . . : Bah si ! Comme tu peux le voir. En fait, je suis un peu un cas à part puisque
je fais aussi de la gym.
T : Quoi ?! C'est possible ? Non, tu me fais marcher !
. . . : Non, je te promets ! Mais du coup, c'est chaud pour mon emploi du temps : j'ai plein de cours entre midi et deux.
T : Mon pauvre !
. . . : Ça ne me dérange pas vraiment puisque c'est pour faire quelque chose que j'aime. »
Le cours commence alors et vous ne pouvez plus parler. Mais tu continues à l'observer, en biais, et tu trouves qu'il danse très bien. À la fin du cours, la prof vous retient tous les deux pour une raison inconnue.
P : « Je vous ai regardé aujourd'hui et je pense que vous pourriez entrer dans une
école de danse professionnelle. Il faudrait que vous prépariez deux variations  chacun : une libre et une imposée. Je pensais que vous pourriez aussi présenter
un pas de deux. Cela vous ferait un réel avantage par rapport à vos concurrents.
Par contre, pour caler les répétitions, avec toi Esther, ça va. Mais avec toi . . ., si tu
veux passer le concours, il faudrait que tu arrêtes la gymnastique. Je sais que ce
n'est pas une décision facile mais, de toute manière, il faudra bien que tu choisisses à un moment. Voilà les formulaires. Lisez-les attentivement et faites-les signer à vos parents si vous voulez intégrer l'école Coppélia. »
Lorsqu'elle vous tend les exemplaires du formulaire, tu en prend un, mais à
votre plus grande surprise, lui non.
. . . : « Ce n'est pas la peine, je ne passerai pas le concours, je ne veux pas arrêter la gym, je ne peux pas arrêter.
P : Prends-le quand même. Tu me le rendras, vide ou rempli, plus tard, après y avoir réfléchis.
. . . : C'est déjà tout réfléchis ! »
Il part avant que vous ayez le temps de réaliser ce qui vient de se passer.
P : « C'est vraiment dommage ! Il pourrait être admis. Et toi ? Tu vas essayer ?
T : Bien sûr ! Je ne vais pas laisser passer cette chance.
P: C'est bien. Tu me rendras le formulaire le plus tôt possible,s'il-te-plaît.
T : D'accord. Au revoir ! »
Tu retournes au vestiaire où t'attendent tes deux amies.
E : «Alors,qu'est-ce qu'elle voulait ?
T : Elle m'a proposé de passer le concours de l'école Coppélia.
Je : Waouh !
E : La chance !
T : Je suis tellement contente ! »