• L'amour de toute une vie

    Partie 1

    Chapitre 7 : Où l'on assiste à de nombreux rebondissements

    Le week-end revient. Tu ne parles toujours pas à tes parents. Le dimanche, tu es en train de faire tes devoirs quand tu entends qu'on toque à la porte. Tu es étonnée car vous n'attendiez personne. Mais tu ne sors pas de ta chambre car ça ne peut être que des amis de parents. Jusqu'à ce que tu entendes la voix de celui qui vient d'arriver. C'est . . . . Tu n'avais jamais dévalé les escaliers allant de ta chambre au salon aussi vite ! Tu arrives toute essoufflée devant tes parents, tranquillement assis sur le canapé en face de l'invité.
    T : « Qu'est-ce que tu fais là ?
    Pè : Tu le connais ?
    T : Oui, il est dans ma classe.
    Mè : On va vous laisser alors.
    . . . : Non, non, ne partez pas. C'est à vous que je voulais parler.
    T : Tu as besoin de moi ?
    . . . : Non, c'est bon. Tu peux nous laisser si tu veux. Tu n'est pas indispensable.
    T : Ok. Salut. »
    Tu part énervée. Tu décides de sortir te balader dans ton quartier pour te calmer. Pas indispensable ? Mais pour qui il se prend ? Et puis, pourquoi veut-il parler à tes parents ? Quand tu rentres enfin calmée, environ une demi-heure plus tard, ta mère t'accueille à bras ouverts. Tu te demandes ce qui s'est passé pendant ton absence. Vous n'étiez pas censée être fâchées ?
    T : « Qu'est-ce qui se passe ?
    Mè : Où est le nouveau formulaire ?
    T : Dans mon sac, pourquoi ? Qu'est-ce que tu veux en faire ?
    Mè : Comment tu veux participer au concours sans t'inscrire ?
    T : Quoi ? Tu es sérieuse ? Merci beaucoup ! Mais qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?
    Mè : Dis plutôt "qui".
    Pè : Parce que c'est ton ami qui nous a convaincu.
    T : Il est où d'ailleurs ?
    Pè : Il est reparti il y a, à peu près dix minutes.
    T : Oh, dommage. En tout cas, encore merci ! »
    Tu arrives le lundi matin gonflée à bloc. Tu es aux anges. Tu commences à chercher   . . ., ton bienfaiteur mais c'est lui qui te trouve en premier.
    T : « Salut ! Merci infiniment ! Tu es beaucoup trop gentil !
    . . . : Trop ? Tu es sûre ?
    T : Non, tu es parfait ! Tu sais que je t'aimes ?
    . . . : Je crois que j'avais deviné mais tu ne me l'avais jamais dit aussi explicitement. Moi aussi, je t'aime. »
    Vous vous embrassez (évidemment!) avant de continuer votre conversation.
    T : « Et toi ? Tu as passé un bon week-end ? »
    Aussitôt, son regard s'assombrit et son sourire disparaît.
    . . . : « Non, pas vraiment. J'ai avoué à mon père que je préférais la danse à la gym et lui ai parlé du concours.
    T : Et alors ?
    . . . : Il a très mal réagi. Il a déclaré qu'il fallait que j'oublie ça, que je deviendrai gymnaste, que ça ne pouvait pas en être autrement, qu'il m'avait permis de continuer la danse simplement pour me faire plaisir mais que ça m'était monté à la tête. Il a même dit que ..., que j'avais oublié ma mère, que je devais lui faire honte. »
    Au fur et à mesure qu'il parlait, sa voix s'échauffait et s'énervait pour finir par se briser à la dernière phrase.
    T : «Je suis sincèrement désolée.
    . . . : Allons en cours.
    T : Tu crois que ça aiderait si j'allais le voir comme tu l'as fait avec mes parents ?
    . . . : Ça ne changerait rien. Il est bien trop borné pour changer d'avis. »
    En cours de sport, tu rends à la prof le formulaire (enfin) rempli. Les répétitions commencent mais sans . . ., à ton grand désarroi. Tu travailles quand même d'arrache-pied et tu n'as pas un seul moment de libre, ta journée est calculée à la minute près : cours, repas, devoirs, répétitions. Le soir, tu t'effondres de sommeil. Très souvent, Lou (qui est revenue dans votre chambre) est obligée de te changer et de te coucher quand tu t'endors sur ton bureau. Tu n'oublies jamais néanmoins de prier pour que le père de . . . accepte la passion de son fils. Entre ce dernier et toi, ce n'est plus vraiment comme avant. Tu vois bien qu'il essaie de faire des efforts et d'être gentil mais tu vois aussi qu'il souffre et qu'il est jaloux. Il meurt d'envie d'entrer à Coppélia. La semaine défile à un rythme effrénée et le week-end arrive sans que tu t'en rendes compte. Tu passes un très bon week-end qui te permet de te reposer et
    de souffler un peu.
    Le lundi, tu as à peine le temps de descendre du bus que . . . est auprès de toi.
    . . . : « Devine quoi ?
    T : Que... quoi ?
    . . . : Mon père a accepté !
    T : Waouh ! C'est trop génial ! Comment ça se fait ?
    . . . : Il a rêvé que je dansais à l'opéra et il a pris ça pour un rêve prémonitoire. »
    Tu te rends alors compte que c'est Dieu qui vous a aidé. Tu expliques donc ce que tu as fait à . . . . Mais lui ne croit pas. Vous décidez d'arrêter le débat dès que vous commencez à vous échauffez car vous ne voulez pas gâcher
    cette bonne nouvelle en vous disputant.
    Les répétitions reprennent. La prof de danse a choisi un extrait du Lac des cygnes comme pas de deux. Tu as un peu peur de saccager un aussi beau ballet mais la prof t'assure que c'est de ton niveau. Tu lui fait donc confiance même si tu restes un peu sceptique. Le jour du concours arrive rapidement. Ce jour J, seule ta famille vient vous soutenir. Ce n'est pas parce que le père de . . . tolère qu'il fasse de la danse qu'il va l'encourager m'a expliqué celui-ci. Bien qu'il me l'ai dit d'un air détaché, je sais qu'il en souffre. Vous êtes très stressés mais le fait d'être ensemble vous rassure.
    Vous exécutez parfaitement vos deux variations puis c'est le moment du pas de deux. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'arrive les 36 fouettés. Tu en fait 28 correctement mais au moment de finir le 29 e , tu glisses et tombes lourdement. . . . n'hésite pas une seconde. Il continue de danser mais en improvisant et s'approche de toi pour te relever. Ensuite, vous continuez comme si de rien n'était et finissez en beauté. Une fois rentrés dans les vestiaires, vous vous jetez dans les bras de l'autre.
    T : « Je me suis complètement plantée. Après tout le mal qu'on s'est donnés, je tombe. Je me déteste.
    . . . : Mais non, ne t'inquiète pas, ça va aller. Le jury sait que c'est un pas de deux spécialement difficile. Ils en prendront compte. Si ça se trouve, ils ne verront même pas la différence avec la vraie chorégraphie ou prendront ça pour une adaptation libre de ce passage.
    T : D'ailleurs, je ne savais pas que tu étais si bon en improvisation.
    . . . : Je me découvre chaque jour de nouveaux talents, que veux-tu ! »

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