• L'amour de toute une vie

    Partie 2

    Chapitre 4 : Où l'on a droit à quelques explications calmes

    Tu dors jusqu'au matin d'une traite, mais dès que tu ouvres les yeux, tout te revient brutalement. Tu les refermes immédiatement, espérant éloigner ces douloureux souvenirs, en vain bien sûr. Tu te décides donc à te lever, sachant que tu n'arriveras plus à dormir. Tu t'habilles puis va préparer ton petit déjeuner quand tu entends toquer à la porte. Tu vas ouvrir, intriguée. . . . . Sans un mot, tu fais volte-face et veut claquer la porte mais il anticipe ton geste et l'arrête avant qu'elle se ferme. Il te suit et rentre dans ton petit appartement.
    T : « Qu'est-ce que tu fais là ?
    . . . : J'aimerais te parler.
    T : Je n'ai rien à te dire.
    . . . : Tant mieux parce que c'est pour que, moi, je te parle que je suis venu. Donc, tu vas t’asseoir sur le canapé et m'écouter sans m'interrompre s'il-te-plaît.
    T : Et si ça ne plaît pas ?
    . . . : Tu n'as pas le choix. Je ne partirai pas avant de t'avoir dit tout ce que j'ai à dire.»
    Alors, docile, tu vas t'installer. Quelques instants plus tard, il s'assoie aussi.
    . . . : « Tout d'abord, je voulais que tu saches que j'ai cassé avec Victoria.
    T : Quand ? Pourquoi ?
    . . . : Chut ! Pas d'intervention. On s'est disputé hier soir parce qu'elle se fiche du monde qui l'entoure. Je me suis rendue compte qu'elle est égoïste. Elle ne pense jamais aux autres. Surtout, par rapport à toi. Tu ne penses jamais à toi et tu dépenses énormément pour les autres. De l'argent, mais aussi du temps et de l'énergie. Un commentaire ?
    T : Oui. A t'entendre, on dirait que je suis parfaite, sauf que c'est pas vraiment le cas, tu sais...
    . . . : Justement, ça nous amène au 2 e point. Cette fois, c'est une question : pourquoi es-tu fâchée contre moi ? Ai-je fais quelque chose qui t'ai blessé ?
    T : Ce sont deux questions légèrement différentes. Pourquoi suis-je fâchée contre toi ? A vrai dire, je pense que je suis énervée contre moi-même et que ça se répercute dans mon comportement envers toi.
    . . . : Mais pourquoi es-tu énervée contre toi ?
    T : Parce que je n'arrive pas à t'oublier. Donc, ensuite, as-tu fais quelque chose qui m'a blessé ? Oui, il y a longtemps. Tu m'as brisé le cœur, . . . . Ta réaction a été injuste et exagérée. Peut-être t'en ai-je voulu pour rien, mais toi aussi !
    . . . : Tu m'as donné un espoir déçu ! Tu sais ce que ça fais ? C'est à cause de toi si j'ai cru que je pouvais intégrer l'école Coppélia. Pour ensuite m'abandonner devant mon rêve écroulé.
    T : J'étais prête à te soutenir mais tu as été touché dans ton orgueil et tu n'as rien voulu savoir !
    . . . : Je suis donc revenu à la gym. Comme mon rêve était détruit, autant réaliser celui de mes parents.                                                                                                         T : Et après, tu viens me faire la morale comme quoi, il faut que je me batte et que je n'abandonne pas. Je te signale que c'est exactement ce que tu as fait ! Tu as baissé les bras au premier échec !
    . . . : Et tu crois que je ne le regrettes pas ? Je veux t'éviter de faire pareil ! Je ne veux pas que tu te mordes les doigts, plus tard, d'avoir laissé ta place avantageuse !
    T : Je suis désolée, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je sais que ça a été dur pour toi aussi. Il vaut mieux changer de sujet. Nous sommes tous les deux trop énervés pour discuter calmement.
    . . . : Oui, tu as sûrement raison.
    T : Tu avais un 3 e point ?
    . . . : Oui, mais je ne crois pas que ce soit le bon moment pour parler de ça. Écoute, je vais y aller. Je t'attendrai au conservatoire à la fin de ton cours. Au revoir.
    T : Ok, à tout à l'heure. »
    La journée défile étrangement. Tout se passe comme d'habitude et pourtant, tu es dans une état second. Tu ne cesse de penser à votre rendez-vous. À la répétition, tu ne t'en sort pas trop mal. Daniel ne fait aucun commentaire. Tu sors vidée mais assez contente de toi. Comme promis, tu découvres . . . appuyé au mur adjacent.
    . . . : « Salut !
    T : Re ! »
    Tu t'attends à ce qu'il prenne la parole. Après tout, c'est lui qui t'a donné rendez-vous. Mais comme rien ne se passe, tu décides de lui tendre une perche.
    T : « Tu avais quelque chose de spécial à me dire ? »
    Toujours rien. Tu penches la tête de côté pour essayer de croiser son regard mais il reste obstinément les yeux baissés, observant le sol.
    T : « Bon, je vais y aller alors. »
    Tu commences à t'éloigner.
    . . . : « Je t'aime, Esther. »
    Tu te retournes d'un coup. Il a relevé la tête et tu croises son magnifique regard. Tu te perds dans ses yeux d'un noir à engloutir l'univers entier. Tu n'oses y croire.
    T : « C'est vrai ?
    . . . : Je n'ai jamais aimé que toi. »
    Tu te précipites dans ses bras et vous vous embrassez passionnément. Vous passez la soirée ensemble à regarder des films nunuches à la télé et à manger des pizzas. Et surtout, vous discutez. Vous vous racontez toutes les années manquées. Tu te rends que, pour lui, le principal n'a pas bougé. Il aime toujours la danse et ne fait de la gym que pour son père. Il reste passer la nuit sur ton canapé. L'idée même de vous séparez, ne serait-ce que pour une nuit, vous est intolérable. Vous voulez rattraper tout ce gâchis, ce temps perdu.

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