Partie 3

Chapitre 8 : Où il y a enfin une éclaircie

T : « Non, non ! . . ., reste avec moi !
Mé : Ne t'inquiète pas, Esther. Il est juste inconscient. Mais, dans son état, cela peut rapidement dégénérer, il faut qu'on l'amène à l'hôpital de Saint-Pétersbourg. »
Tu accompagnes le médecin et son infirmière, qui transporte ton âme sœur jusqu'à un véritable hôpital. Arrivés à l'intérieur, ils sont forcés de t'éloigner de lui, malgré tes supplications. Tu vas alors t'installer en salle d'attente, jusqu'à ce qu'on te permette d'aller le voir. Une heure plus tard, l'incendie enfin maîtrisé, Ivan te rejoint et te retrouve dans un immense état de stress.

Iv : « Tout le monde le considère comme un héros, à Moscova.
T : Sauf toi.
Iv : Je pense plutôt qu'il est inconscient ou suicidaire.
T : C'est comme ça que tu me considère ? Je suis inconsciente ou suicidaire ?
Iv : Bien sûr que non ! Pourquoi est-ce que tu me poses la question ?
T : Parce que j'ai essayé d'y aller.
Iv : Quoi ?!
T : Et c'est lui qui m'en a empêché. Mais comme il me connaît et sait que je n'aurais pas abandonné, il y est allé à ma place.
Iv : Pourquoi tu le défends ? C'est pourtant clair que ce n'est qu'un INCONSCIENT qui se la joue héros.
T : Il m'a sauvé la vie ! Je ne te trouve pas très reconnaissant envers la personne qui a sauvé la femme que tu aimes.
Iv : Il ne l'a certainement pas fait pour moi ! Il l'a fait parce qu'il t'aime, et moi, tu vois, j'aime pas vraiment ça.
T : Qu'importe ses motivations ! Il m'a sauvé, et Jane et Lara. Tu pourrais quand même le remercier pour ça.
Iv : Au contraire, ses motivations sont très importantes ! Une bonne chose peut devenir mauvaise si elle est faite pour de mauvaises raisons.
T : Non, mais tu t'entends, là ?! Une vie sauvée est une vis sauvée, peut importe pourquoi ! Si tu avais été à la place de Jane et qu'il t'avait sauvé, tu crois que tu lui en aurais voulu ? Tu aurais dit : "Mais je ne voulais pas que tu me sauves parce que tu l'as fait pour de mauvaises raisons ! Tu aurais dû me laisser mourir cramé" ? C'est complètement ridicule ce que tu dis. En fait, tu es jaloux parce qu'il a eu le courage de faire quelque chose, pendant que tu étais tétanisée par la peur.
Iv : Je vais prendre des nouvelles de la femme de Dimitri.                                             T : Elle a un prénom, elle s'appelle Lara ! C'est ça, dégage ! »
Il sait que tu as raison, mais est bien trop fier pour l'admettre. Tandis qu'il s'éloigne, une autre personne fait son apparition dans ton champ de vision.
T : « Alors ? Quelles sont les nouvelles ? Comment va-t-il ?
Mé : Il est dans le coma. Son état s'est stabilisé, il est temporairement hors de danger mais pas pour longtemps. Il faudrait qu'il se réveille bientôt. S'il n'est pas réveillé d'ici 24h, ce n'est plus la peine d'espérer qu'il se réveille un jour. »
Il pose une main compatissante sur ton épaule.
T : « Je peux le voir ?
Mé : Bien sûr. Il est en salle 214.
T : Merci. »
Tu t'y rends et découvres . . . se reposant paisiblement sur son lit. Tu prends une chaise et t'installes près de lui. Et tu lui parles. De tout et de rien : de ton enfance, de ta famille, des nombreuses années qu'il a manqué, des habitants de Moscova... Mais tu refuses d'aborder des sujets récents. Trop sensible. Tu finis par t'endormir sur ta chaise, tard dans la nuit. Tu te réveilles quelques heures plus tard mais tu constates que lui dors toujours. Il ne lui reste pourtant pas beaucoup de temps. Espérant que ça le fera réagir, tu te résous à faire ce que tu t'étais promis de ne pas faire : lui avouer tes sentiments.
T : « Je ne comprends toujours pas pourquoi tu t'es jeté dans cette fichue maison. Aucun de tes arguments ne tient debout. Je refuse que quelqu'un donne sa vie pour moi, c'était MA décision que d'aller les sauver. En ce qui concerne mon amour pour toi, je pensais que tu me connaissais mieux que cela quand même. Bien sûr que je t'aime toujours ! Et je mourrais aussi si tu venais à mourir... Tu es mon premier et mon seul amour, tu auras toujours une place privilégiée dans une cœur, une place VIP. J'en ai juste assez que tu ne me dises pas la vérité. Mais quoi que tu fasses, je t'aimerai, avec tes défauts. »
Tu te lèves et l'embrasses passionnément, avec tout l'amour que tu as pour lui et que tu avais contenu, quand tu sens qu'il répond à ton baiser ! Tu t'écartes, stupéfaite.
T : « Tu es réveillé !
. . . : Coucou, ma sauveuse.
T : Comment tu te sens, mon sauveur ?
. . . : Embrasse-moi ! »
Tu ne t'en prives pas, au plus grand plaisir de tes chers papillons. Tu retournes ensuite dans le couloir pour essayer de trouver une infirmière. Mais tu découvres Ivan à la fenêtre, et qui, logiquement, à tout vu. Il fait volte-face pour partir mais tu le rattrapes.
T : « Ivan, attends !
Iv : Tu l'aimes vraiment, n'est-ce pas ? »
Non ! Pas cette question... Incapable de mentir, tu baisses la tête.
Iv : « Évidemment, comment ne l'ai-je pas remarqué ?
T : Je suis désolée, j'aurais dû te le dire.
Iv : Non, c'est moi. J'ai fermé les yeux, niant l'évidence. La façon dont tu parlais de lui. Les excuses que tu lui trouvait sans cesse, malgré toutes les crasses qu'il t'avait faite. Je me disais que tu étais simplement pleine de bonté de lui pardonner. J'ai pensé que j'avais ma chance et j'ai foncé droit dans le mur. Mais tu ne m'aimes pas, hein ? Tu ne m'as, d'ailleurs, jamais aimé.
T : Non, je me sentais juste abandonnée et un beau gosse est passé devant mes
yeux.
Iv : Alors, on reste amis ?
T : Avec plaisir ! »
Vous vous étreignez. Tu es vraiment heureuse qu'il ne t'en veuille pas. Il compte beaucoup pour toi. Vous vous éloignez, sans rancœur, et tu retournes auprès de . . ., avec l'impression tenace qu'il te manque quelque chose.
T : « Ouf ! On est resté amis !
. . . : Bravo ! Mais...tu n'aurais pas oublié quelque chose, ou plutôt quelqu'un, par hasard ?
T : Si, mais impossible de me souvenir qui !
. . . : L'infirmière ?
T : Oh, zut ! Je file ! »
Tu repars vite accomplir ta mission. Tu reviens dans la chambre 214 avec celle que tu étais partie chercher. L'infirmière fait tous les tests nécessaires mais paraît très étonnée.
I : « C'est incroyable ! Après ce qui t'es arrivé, tu n'as plus aucune trace de quoi que ce soit. Pas de fumée, de produits toxiques, pas de brûlures. Pas même fatigué. Je n'ai jamais vu ça, c'est un véritable miracle ! Grâce à ces résultats, tu peux partir quand tu veux, tu peux rester si tu es inquiet mais tu n'es pas obligé de rester en observation.»
Vous êtes soulagés d'apprendre qu'il n'aura aucune de séquelles. Vous choisissez d'aller chez toi pour vous reposez. Dans les jours qui suivent, les choses se remettent peu à peu comme d'habitude. Dimitri se met à reconstruire lentement sa maison, tandis que sa femme et sa fille reprennent des forces.
. . . vient s'installer chez toi, ta maison étant la plus grande. Les répétitions reprennent bientôt et la vie continue. Nad, Rouchk, Nata, Kit-kat et toi vous faites une soirée "mise au point". Tu leur expliques ce qui s'est passé puis c'est Nata qui vous raconte que, le soir de ta découverte de la trahison de Lisa, lorsque tu étais partie, elle était resté au téléphone avec Igor. Ils discutaient si bien qu'il a fini par venir chez elle. Ils ont regardé un film romantique et ont tous les deux finis en larmes (C'est trop chou, un mec qui pleure!). Comme ils étaient en plein de sujet, Igor a demandé à Nata si elle aimait quelqu'un. Nata est incapable de mentir, ne serait-ce que sur si elle a passé une bonne journée. Alors, évidemment, à force de question, il a découvert qu'elle l'aimait. Mais, à sa grande surprise, il a avoué que lui aussi l'aimait. Il voulait se marier avec sa fiancée uniquement parce que sa famille l'y poussait et qu'il était ami avec elle, mais il n'y avait aucun amour entre eux. La suite, on l'a connais déjà.Ils se sont embrassés et sont sortis ensemble.