• L'amour de toute une vie

     Partie 1

    Chapitre 8 : Où ce n'est pas le happy end qu'on attendait

    Vous riez et délirez ensemble pour évacuer le stress avant les résultats. Lorsqu'ils sont affichés, vous vous en approchez lentement en croisant les doigts. Une fois devant, vous commencez à lire les listes de noms. Tout à coup, tu le vois.
    T : « Là, mon nom y est ! Je suis prise ! Maintenant, il n'y a plus qu'à trouver le tien.»
    Mais vous avez beau chercher partout, vous ne voyez pas son nom.
    . . . : « (ton amer) Ça ne sert à rien de continuer de chercher ici. Je suis sur la liste des recalés.
    T : Mais non ! Si je suis prise, toi aussi. C'est forcément une erreur.
    . . . : Non, c'est la vérité. Tu danses mieux que moi alors, tu as été prise et pas moi, voilà. Il n'y a pas d'erreur. »
    Il s'éloigne pour rejoindre la voiture. Tu le suis après avoir jeté un ultime coup d’œil aux panneaux. Pour toi, c'est impensable d'y aller sans lui. En même temps, tu ne peux pas non plus quitter Coppélia après tout le mal que tu t'es donnée pour réaliser ton rêve.
    Le retour se fait sans bruit. Vous êtes troublés. Vous auriez besoin de vous parlez, de vous soutenir, de vous faire des promesses. Mais vous êtes séparés par un mur presque palpable et surtout impénétrable. L'air est rempli d’électricité. La seule question est : quand est-ce que ce calme menteur va voler en morceaux ? Mais, étrangement, cela n'arrive pas tout de suite. Vous restez cloîtrés dans votre mutisme. Arrivés au collège, vous retournez sans un mot dans vos chambres respectives. Tu sais que dans la tienne t'attendent Jo, Mina et Lou. Mais tu sais aussi que personne n'attend . . . dans sa chambre.C'est un garçon qui fait de la danse classique alors, il n'a pas vraiment d'amis. Tu sais que si tu ne brises pas la glace maintenant, ce ne sera plus possible plus tard.
    T : « . . . !
    . . . : Quoi ?
    T : Tu as magnifiquement dansé. Je suis fière d'être ta partenaire.
    . . . : Va-t-en, j'ai pas besoin de ta pitié.
    T : Ce n'est pas de la pitié, c'est de l'amour.
    . . . : Je n'ai besoin de rien qui vienne de toi. Surtout pas ton amour. »
    Coup de poignard. Tu as le souffle coupé. Il se retourne et s'éloigne.
    T : « Tu veux venir parler avec Lou, Jo, Mina et moi ?
    . . . : Tu n'as pas entendu ce que je t'ai dit ? Je ne veux plus te voir. Je ne veux
    plus rien avoir en commun avec toi ! »
    Nouveau coup de poignard. Il repart.
    T : « Où tu vas ?
    . . . : Ça te regarde ? Je vais voir Jeanne. Elle, elle ne me laissera pas tomber et m'aidera vraiment. »
    Le coup de grâce. Tu es achevée. Tu abandonnes . . . (en même temps, il l'a cherché!) pour aller dans ta chambre. Tu y entres en trombe, faisant sursauter tes amies. Elles se lèvent d'un bond et viennent t'entourer d'un cocon d'amitié sitôt qu'elles voient tes larmes.
    M : « Qu'est-ce qui se passe ?
    T : Je suis prise à Coppélia. »
    Évidemment, elles ne comprennent plus rien. Tu es encore trop perturbée pour leur expliquer correctement ce qui s'est passé, alors tu leur racontes tout pêle-mêle : la dispute, la chute, les résultats, l'improvisation, le voyage-retour... Une fois l'histoire remise dans l'ordre, elles t'encouragent et te soutiennent. Ce serait plus facile pour toi de savoir comment réagir si tu le détestais car l'ensemble de ton corps pourrait le haïr et le fuir mais le fait est que tu l'aimes encore. Malgré les indications de ton cerveau, ton cœur (ou ce qu'il en reste) continue de battre pour lui. Tu es tiraillée de toutes parts, torturée par cette énigme sans solution.

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